@ (2015)

La pièce « @ » traite en parallèle deux mondes qui ne se touchent pas mais qui provoquent une domination de notre état de conscience dans une culture de plus en plus globalisée.

Ce parallèle entre le colonialisme d’un côté et l’exploitation du monde numérique de l’autre, est présenté dans la pièce par un dialogue entre deux personnages, « @ » et « Bwa Boulé », qui abouti, au final, à dévoiler la fois les limites et les futilités propres au système actuel.

Dans la pièce, @ est un personnage imaginé comme métaphore des victimes du colonialisme.
En effet, à l’origine, le @ était utilisé comme symbole de mesure de certaines cultures. Aujourd’hui, chacun de nous le reconnaît comme exclusivement comme symbole du courrier électronique et plus généralement comme symbole de la communication moderne. ON l’a redéfini. ON lui a donné une autre vie, une autre identité, ON l’exploite ou le surexploite à nos propres fins.

Face à l’adaptation vitale, comment vit et réagit @ ?

L'atelier "Le Corps musical" (2017)

Dans le léwòz, événement culturel guadeloupéen, le danseur entre dans un cercle en lien étroit avec l’un des percussionnistes, le makè, qui improvise à partir des rythmes du Gwo-Ka.

Dans cette relation spécifique, le danseur ne se contente pas de suivre le makè. Il lui suggère, impose des changements, des prises de risque, dans la création d’un développement musical.

Cette place particulière donnée à la danse, en dialogue symbiotique avec la musique, est au cœur de la recherche de Léo Lérus.

Ce workshop est une ouverture à un certain sens du groove, à une conscience dans le choix des mouvements du danseur et leur impact sur leur environnement, pour faire corps musical.

Projet soutenu par la DAC Guadeloupe et ayant bénéficié du dispositif de résidence « La Fabrique Chaillot » - Chaillot – Théâtre National de la Danse (Paris)

 

Entropie (2019)

La pièce chorégraphique ENTROPIE part de deux éléments constitutifs:

La continuation de la démarche de recherche, que l’on retrouve dans les travaux chorégraphiques de Léo Lérus : cette recherche a toujours été de développer une conscience, une connaissance, une signature et des outils concernant une présence en tant que créateur guadeloupéen dans le monde de la danse contemporaine. C’est une poursuite chorégraphique visant une danse contemporaine directement liée à la musicalité et à la physicalité que l’on trouve dans le Gwo-Ka, et dans d’autres danses caribéennes et correspondant à des sujets, des thématiques autour du Léwoz, du carnaval, de l’identité guadeloupéenne. La démarche s’inscrit dans la continuation de la culture guadeloupéenne à travers les travaux d’autres artistes guadeloupéens. Ceci pour contribuer à l'essor de la danse contemporaine en Guadeloupe, tout en collaborant en profondeur avec des artistes internationaux issus de cultures diverses, et avec le souhait d’introduire de nouveaux outils que propose la technologie actuelle.

Le livre “Thermodynamique de l’évolution : Un essai de Thermo-Bio-Sociologie”. Pour son auteur, le scientifique François Roddier, “Ce livre adresse un message aux générations actuelles et futures. L’Histoire montre que chaque fois qu’une société est en crise, elle cherche des coupables et désigne des boucs émissaires. Ce livre désigne le vrai coupable : les lois de la mécanique statistique contre lesquelles nous sommes individuellement impuissants. Nos souffrances sont dues à l’entropie liée à notre méconnaissance des lois de l’univers”.

Dans ce livre, en partant des lois fondamentales il nous montre que concernant l’énergie, comme chacun le sait, rien ne se crée, rien ne se perd, et que tout système ouvert suit toujours le même processus concernant son utilisation de son énergie. Cette loi s’applique autant à l’univers, à notre planète, à tout être biologique, à toute civilisation animale et humaine. Cette tendance aboutit à ce que l’on appelle l’entropie, généralement considérée comme le chaos.

Gounouj In Situ (2022)

Gounouj In Situ puise son inspiration dans le site de Gros Morne / Grande-Anse (Deshaies, Guadeloupe) là même où a été présenté la pièce. Une des caractéristiques descriptives de ce site est celle d’être à un stade climacique, c’est-à-dire d’être un milieu où faune, flore, conditions atmosphériques notamment, sont à un point d'équilibre parfait. Or, le maintien de cet état est aujourd'hui compromis sous l'influence des actions humaines. En effet, la question de la préservation de nos environnements amène actuellement un ressenti complexe pouvant mêler affliction, découragement, dépit et en même temps espoir, langueur vers du positif. Cette alliance de sentiments a priori contradictoires trouve une résonance dans les notions de saudade et de bousyè.

Saudade [sodadʒi] est un mot portugais qui n’a pas d'équivalent en français. Il définit un état émotionnel complexe entre nostalgie, douce tristesse et espoir, dans un rapport au temps qui passe.

Bousyè [bu:sjɛ] est quant à lui un mot créole décrivant au sens propre l’état d’un crustacé en période de mue. Ce processus signifie que sa carapace se ramollit et se fragilise afin de permettre la création d’une nouvelle carapace plus grande. Au sens figuré, c’est l’acceptation par une personne de sa vulnérabilité, d'être à fleur de peau afin de permettre son développement non seulement inévitable mais nécessaire.

Ces deux notions de saudade et de bousyè amènent une « tension entre contraires »* qui nourrit la pièce Gounouj. Les danseurs témoignent par leurs mouvements de leur passage par ces états polarisants. Avec une inspiration affirmée dans la culture guadeloupéenne, le trio d'interprètes joue avec les notions d'équilibre et de déséquilibre présentes dans la danse gwoka, mais également dans la relation complexe et fine qui lie le dansè et le makè du Léwoz.

Á l’origine de cette création, et notamment de sa recherche sonore et musicale, il y a la « symphonie » de grenouilles qui s’opère de manière caractéristique dès le crépuscule, frontière entre deux états, diurne et nocturne. Gounouj veut dire grenouille en créole, dans certaines régions de la Guadeloupe.

Gounouj (2024)

Gounouj puise son inspiration dans le site de Gros Morne/ Grande-Anse (Deshaies, Guadeloupe), là-même où une première version de 30 minutes, “Gounouj in situ”, pour un trio de danseurs, a été créée les 15 et 16 décembre 2022, dans le cadre du dispositif « Mondes nouveaux » initié par le Ministère de la Culture.

Une des caractéristiques descriptives de Gros Morne/ Grande-Anse est celle d’être à un stade climacique, c’est-à-dire d’être un milieu où faune, flore, conditions atmosphériques notamment, sont à un point d'équilibre parfait. Or, le maintien de cet état est aujourd'hui compromis sous l'influence des actions humaines. En effet, la question de la préservation de nos environnements amène actuellement un ressenti complexe pouvant mêler affliction, découragement, dépit et en même temps espoir, langueur vers du positif.

Cette alliance de sentiments a priori contradictoires trouve une résonance dans les notions de saudade et de bousyè.

Saudade [sodadʒi] est un mot portugais qui n’a pas d'équivalent en français. Il définit un état émotionnel complexe entre nostalgie, douce tristesse et espoir, dans un rapport au temps qui passe.

Bousyè [bu:sjɛ] est quant à lui un mot créole décrivant au sens propre l’état d’un crustacé en période de mue. Ce processus signifie que sa carapace se ramollit et se fragilise afin de permettre la création d’une nouvelle carapace plus grande. Au sens figuré, c’est l’acceptation par une personne de sa vulnérabilité, d'être à fleur de peau afin de permettre son développement non seulement inévitable mais nécessaire.
Ces deux notions de saudade et de bousyè amènent une "tension entre contraires"* qui nourrit la pièce Gounouj.

Dans Gounouj, les danseurs témoignent par leurs mouvements de leur passage par ces états polarisants. Avec une inspiration affirmée dans la culture guadeloupéenne, les interprètes jouent avec les notions d'équilibre et de déséquilibre présentes dans la danse gwoka, mais également dans la relation complexe et fine qui lie le dansè et le makè du Léwoz.

La version plateau s’attachera à créer des conditions scénographiques rappelant l’atmosphère singulière de ce site d’inspiration, de son environnement et de ses spécificités sonores notamment. Il s’agira moins d’apporter les éléments figuratifs du site sur scène, que d’en trouver l’essence pour en recréer les vibrations particulières.

Gounouj veut dire grenouille en créole, dans certaines régions de la Guadeloupe.
*Adelino Braz, « L'intraduisible en question: l’étude de la saudade », RiLUnE, 2006

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Créée en 2011, la compagnie Zimarel, c’est l’histoire d’un retour… à la terre, à la famille, à la danse créatrice et fondatrice. C’est aussi une histoire de réminiscences… avec le GwoKa, le Léwoz… C’est enfin l’histoire d’un enfant, changé, partant à la rencontre de son pays, lui aussi changé…

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